Nikolaus Schaus est né le 8 septembre 1920 à Saint-Vith, fils de Johann Leonard Schaus (décédé le 27 octobre 1941) et de Katharina Lejeune. Mais dès l’âge de quatre mois, il fut élevé par sa tante et son oncle à Ober-Emmels (qui faisait alors partie de Crombach).

Les informations concernant la profession de Schaus divergent. Selon le site fusilles-citadelle.be, il aurait été inscrit à la Gestapo en tant que téléphoniste. Dans les documents d’enquête relatifs à son acte de décès, il est désigné à la fois comme aide-agricole et comme militaire de carrière. Enfin, un document de la Croix-Rouge indique qu’il a été libéré de la captivité allemande tout en se voyant contraint de travailler comme interprète pour la Gestapo à Liège.

Schaus s’est soustrait au service militaire allemand en s’installant à Avin sous une fausse identité. Il se fit désormais appeler Camille Pirard et se cacha dans divers lieux. Le faux nom est confirmé par plusieurs sources, y compris par la personne qui lui a délivré les faux papiers, Jules Galand. Selon les informations du site fusilles-citadelle.be, Schaus était membre des Partisans armés (P.A.).

La Gestapo procéda à son arrestation le 14 juin 1944. Selon le site précité et selon l’abbé Joseph Kirch de Ben Ahin, Schaus aurait accepté sous la torture de travailler pour la Feldgendarmerie, mais aurait conservé ses contacts avec la Résistance, raison probable de son exécution.

Les sources s’accordent à dire qu’il a été fusillé le 10 août 1944 à la citadelle de Liège. Afin de s’assurer qu’il s’agissait bien de Nikolaus Schaus malgré son faux nom, celui-ci a été exhumé le 22 juin 1945 et identifié. Selon le fonctionnaire qui a interrogé son ancienne fiancée, Marie Louise Callut, celle-ci était réticente à donner des informations sur Schaus. Aucune raison n’a cependant été donnée pour cela, de sorte qu’il n’est pas clair comment le fonctionnaire est parvenu à cette conviction, ni de quelles informations il s’agissait.